Vacances de la Toussaint : quelles sont les meilleures destinations ?

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« Les Canaries, c’est LA destination de la Toussaint ». Ça, c’est Delphine, responsable de l’agence de voyages Havas de Lorient qui le dit. À Vannes, Brest ou Saint-Brieuc, on acquiesce. « Les gens veulent du soleil, il n’a pas fait beau cet été, ils veulent partir », lance Sabrina depuis son agence Promovacances de Saint-Brieuc. Les Canaries, c’est du soleil quasi assuré, mais un autre avantage de taille : les îles font partie de l’Union européenne. En 2021, ça veut dire beaucoup.

L’Europe, la solution de facilité

Car l’Espagne se situe sur la liste des pays « verts » dressée par la France. Ceux où la circulation du virus est modérée, et où les voyageurs peuvent donc partir sans trop de contraintes. Si vous faites partie de ces Bretons chanceux, qui partent profiter de leurs vacances de la Toussaint en Espagne, vous n’aurez qu’à remplir un formulaire en ligne pour permettre au gouvernement espagnol de vous « suivre » le temps de votre séjour, et présenter votre passe sanitaire ou un test négatif de moins de 72 h à votre arrivée.

Les mesures sont à peu de chose près similaires dans toute l’Union européenne. « Les destinations les plus faciles se trouvent dans le bassin méditerranéen », résume Jeanne, responsable de l’agence Selectour Celtea voyages à Vannes. Après les Canaries, les destinations privilégiées des Bretons pour la Toussaint sont la Tunisie, le Maroc, l’Italie, l’Égypte…

« Beaucoup de demandes de dernière minute »

Pour se rendre au Maroc, il faut remplir un document spécifique, présenter son passe sanitaire et un test PCR négatif de moins de 48 h. En Tunisie, le test peut dater de 72 h. « Il ne faut pas se dire qu’on va voyager comme avant. Il y aura forcément des contraintes », reconnaît Jeanne. Encore faut-il s’y retrouver, lesdites contraintes ayant pris la fâcheuse habitude de changer d’un mois sur l’autre depuis le début de la crise.

Il faut bien prévenir les gens en amont qu’il y a des risques d’annulation

Conséquence directe de ces incertitudes : « Les gens attendent d’être rassurés, donc on a beaucoup de demandes de dernière minute », explique Sabrina à Saint-Brieuc. Et encore, « il faut bien prévenir les gens en amont qu’il y a des risques d’annulation », ajoute Jeanne.

En Europe, la Grèce attire encore un peu les Bretons, en tout cas la première semaine des vacances de la Toussaint, qui cette année chevauchent octobre et novembre. Or dans le tourisme, la saison d’été se termine avec le mois d’octobre. Début novembre des hôtels ferment, les vols pour les destinations « d’été » se réduisent, et il faut aller chercher le soleil plus loin.

Un calvaire pour les non vaccinés

À l’île Maurice par exemple, qui a rouvert ses frontières aux voyageurs le 1er octobre. Pour y entrer, il faut remettre deux formulaires aux autorités à l’arrivée et souscrire à une assurance couvrant la covid. Les vaccinés doivent présenter un test PCR négatif de moins de 72 h et se soumettre à un test le jour de leur arrivée, puis un second au cinquième jour. De nombreux hôtels proposent à leurs clients de leur fournir les tests sans coûts supplémentaires.

Pour les non vaccinés cependant, le moindre séjour touristique relève plus du calvaire qu’autre chose. Si vous débarquez sur l’île Maurice sans passe sanitaire, il vous faudra réserver un « séjour de quarantaine » dans un hôtel, rester dans votre chambre pendant 14 jours, et vous soumettre à trois tests PCR dans ce laps de temps. En Tunisie comme au Maroc, vous vous engagez à un isolement obligatoire de 10 jours dans un établissement désigné par les autorités. Bref, hors de l’UE, les touristes non vaccinés sont indésirables.

États-Unis et Cuba, convoités mais interdits

Il existe aussi deux destinations convoitées des Bretons à l’approche de la Toussaint, où vaccinés comme non vaccinés ne sont pas les bienvenus. C’est toujours le cas des États-Unis, qui a annoncé la réouverture de ses frontières aux voyageurs vaccinés « début novembre ». « Assez tôt pour la deuxième semaine des vacances ? », s’interroge Jeanne à Vannes. Pas de réponse pour l’instant. Cuba s’est montrée plus précise, et accueillera les touristes à partir du 15 novembre.

Dans les agences de voyages bretonnes, on se projette sur 2022. Des tendances se dessinent déjà pour les mois à venir, la République dominicaine et l’Asie en tête. Mais depuis bientôt deux ans, les tendances répondent surtout aux lois d’un virus. Se projeter jusqu’à la Toussaint, c’est déjà pas mal.

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