Tourisme : vers un voyage écolo ?

0

 

Le monde du tourisme devra-t-il miser sur l’écoresponsabilité et le voyage « vert » pour redécoller ? Un sondage Ifop, réalisé en exclusivité pour Le Point et le Groupe ADP avec l’Alliance France Tourisme et le Forum de Giverny, apporte des réponses. Réalisé en mars 2021, il a permis d’interroger un échantillon représentatif de la population française de 1 009 personnes.

40 % se déclarent prêts à payer plus cher pour voyager de manière écoresponsable. D’ailleurs, 85 % des Français interrogés attendent des plateformes dévolues aux voyages des sélections de séjours « responsables » et respectueux de l’environnement. Autre chiffre encourageant : 88 % du panel sont favorables à l’instauration de quotas ou de restrictions de visites sur les sites vulnérables, par le biais de jauges et de réservations à l’avance – un peu à l’image de ce qui se fait depuis le début de la crise sanitaire, notamment au Mont-Saint-Michel.

La qualité des services toujours plus importante que l’écologie

Quid des hôtels et autres hébergements ? Pour 82 % des Français, l’engagement écoresponsable d’un professionnel du tourisme représente un facteur de confiance supplémentaire. « C’est surtout le cas pour les marques d’hébergement dont la notoriété est forte et l’engagement visible pour les clients, comme le groupe Accor, les Relais & Châteaux, et beaucoup d’acteurs de l’hôtellerie de plein air », souligne Christian Mantéi, président d’Atout France. S’ajoutent aussi les voyagistes engagés de longue date, comme Voyageurs du monde (Comptoir des voyages, Terres d’aventures, Nomade Aventures, etc.). « Pour compenser les émissions dues à notre trafic aérien, nous plantons 3 millions d’arbres par an dans le monde. Les projets en cours ? Le passage aux 4×4 électriques pour les lodges en Tanzanie, et bientôt au Kenya et en Namibie. Cet engagement est fort pour nous, mais soyons francs : pour le consommateur, ce “plus” reste moins décisif que la qualité du service », tempère Jean-François Rial, PDG du groupe Voyageurs du monde.

Sans surprise, seulement 55 % des Français se disent prêts à choisir leurs vols et destinations de voyage en fonction des émissions et de l’impact carbone des avions. Et pourtant, 86 % d’entre eux attendent des actions fortes en faveur du développement durable en provenance des acteurs du transport. La mobilité est l’un des grands défis à relever, comme le souligne Sébastien Lecornu, ministre des Outre-Mer : « Nos concitoyens continuent de louer des voitures et rouler à l’essence, alors qu’ils veulent des panneaux solaires et du recyclage des déchets. L’être humain et ses contradictions… Sur place, les solutions restent à trouver, surtout du côté de mobilités douces et de transports plus collectifs, comme le font certains hôteliers à Saint-Barthélemy ou Bora-Bora. » À La Réunion comme ailleurs, le séjour chez l’habitant a de plus en plus la cote : le respect des coutumes locales (35 % des sondés) et le partage équitable des retombées économiques (13 %) ouvrent le séjour à plus de partage et d’équité.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici