Venise n’a jamais fini de dévoiler ses trésors. L’homme en veste beige et pantalon blanc qui traverse la place Saint-Marc d’un pas décidé, laissant derrière lui la majestueuse basilique cathédrale aux coupoles grises et le haut campanile de briques que des grappes de touristes tentent de saisir dans l’objectif, en sait quelque chose. Pendant plus de vingt ans, le président du Comité français pour la sauvegarde de Venise, Jérôme Zieseniss, s’est battu pour faire rénover, à l’autre extrémité du parvis, l’aile napoléonienne du musée Correr, où l’empereur français a fait ériger son palais royal quand il était souverain d’Italie, de 1805 à 1814.