Six amis traversent la Corse pour repenser le tourisme en réalisant une mini-série

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Ils ont déjà rallié l’Italie à la Corse en kayak et voilier, et l’aventure commence tout juste. Cinq étudiants et un sapeur-pompier se sont lancé un défi : traverser la Corse pour réaliser une série documentaire de six épisodes, dont l’objectif est de sensibiliser les gens au tourisme durable.

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Nom de l’opération : Panthalassa. Destination : Porto-Vecchio.

Une équipe est partie à l’assaut du GR20 et l’autre affronte les caprices des vents à bord d’un voilier depuis jeudi.

“Tout au long du trajet, on va filmer à la fois des moments de vie et des interviews avec des intervenants locaux, des scientifiques ou des acteurs associatifs”, explique Olivier, l’un des six membres de l’équipe. Le projet est porté par l’association 4P shores and seas, qui œuvre pour la protection des littoraux. “Ça fait un an qu’on travaille dessus”, souligne le jeune homme, étudiant à Sciences Po Aix.

“On s’est inspiré des séries documentaires de sportifs de l’extrême, qui ont l’habitude de faire des vidéos sur Youtube et qui ont toujours amené un côté écologique à leurs pratiques”, détaille-t-il. Chaque épisode sera centré autour d’une problématique locale pour aborder un enjeu global.

“On a envie d’avoir une certaine rigueur scientifique, poursuit Maëlle, elle aussi étudiante à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. Au début de chaque épisode, un expert parle de la problématique, puis un portrait plus ancré dans le territoire propose une alternative.”

Premier épisode, l’agriculture

La jeune femme est responsable d’un des premiers épisodes de la série, qui porte sur “la dualité tourisme-agriculture”. “Comment réconcilier les deux par la revalorisation du patrimoine agricole ?”, s’est-elle demandée.

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Durant ces quelques jours passés à Calenzana, l’équipe a notamment rencontré les propriétaires du domaine viticole d’Alzipratu. Les prochains épisodes porteront sur des sujets tels que l’impact du tourisme sur la biodiversité, les écosystèmes ou encore sur la fréquentation touristique.

“La transition écologique, si on veut qu’elle réussisse, doit être désirable, soutient Maëlle. Il faut montrer qu’il existe des alternatives possibles. On est en recherche de ce qui donne au voyage sa désirabilité. Peut-on trouver quelque chose qui donne envie de voyager avec un impact plus faible ?”

L’équipe est partie en quête de solutions depuis jeudi. “On n’a pas de réponses aux questions qu’on soulève, insiste Flobert, étudiant dans une école d’ingénieur. On essaye justement de les trouver à travers ce voyage. C’est un apprentissage pour nous aussi, on n’arrive pas avec des idées préconçues.”

La chaîne YouTube n’est pas encore lancée, mais les six amis ont ouvert un compte sur Instagram, et espèrent ainsi entraîner du monde dans leur aventure.

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