Tourisme spatial : prêt pour un voyage en ballon dans l’espace ?

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Vous rêvez d’aller faire un tour dans l’espace, mais vous n’avez pas 55 millions de dollars pour acheter une place dans une des fusées SpaceX du milliardaire Elon Musk, ni même 450 000 dollars pour embarquer sur un des engins de Virgin Galactic, l’entreprise de Richard Branson ? World View, une start-up américaine, vous propose un voyage dans la stratosphère pour la modique somme de 50 000 dollars. Space Perspective, son concurrent, tarife une aventure similaire à 125 000 dollars. 

Au lieu d’une fusée, les huit passagers, plus un ou deux pilotes, seront transportés dans une capsule pressurisée accrochée à un énorme ballon gonflé au gaz. Il s’élèvera à l’allure paisible de 19 kilomètres par heure jusqu’à une trentaine de kilomètres au-dessus du niveau de la mer, soit trois fois plus haut qu’un avion de ligne, mais bien moins que la frontière de l’espace, fixée à 100 kilomètres. Ne vous attendez donc pas à faire le poirier en apesanteur. L’altitude sera cependant suffisante pour assurer des vues spectaculaires de la Terre et de l’espace. 

Dans les deux cas, le voyage ressemble davantage à une expérience en première classe en avion qu’aux tribulations à forte dose d’adrénaline d’un Thomas Pesquet. Il doit durer environ six heures – deux heures d’ascension, deux heures dans les airs et deux heures de descente. La capsule circulaire très chic est “à mille lieues de l’environnement blanc et utilitaire des autres fusées”, fait valoir Jane Poynter, la cofondatrice de Space Perspective. Outre des vues panoramiques, elle offre wifi, caméras, toilettes et même un bar dans lequel on pourra siroter du champagne allongé sur des fauteuils ergonomiques. “Tout vaisseau spatial qui se respecte possède un bar”, affirme-t-elle. 

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Vol au-dessus des pyramides d’Egypte

World View prévoit de commencer au-dessus du Grand Canyon, puis plus tard de la Grande Barrière de corail en Australie, des pyramides d’Egypte, de la Grande Muraille de Chine… Space Perpective, qui a levé 47 millions de dollars, va démarrer, elle, du Kennedy Space Center, en Floride. La grosse différence entre les deux start-up, c’est la technologie employée. Le ballon de World View est gonflé à l’hélium et reviendra au lieu de décollage guidé par des sortes d’ailes de parapente. Son concurrent utilise l’hydrogène, et l’atterrissage se fera en mer. L’hélium est une ressource non renouvelable, très demandée en médecine notamment, donc plus coûteuse. Mais l’hydrogène, s’il est plus accessible, est inflammable, comme l’a montré l’explosion en 1937 du dirigeable Hindenburg qui a tué 35 personnes. 

Le ballon de Space Perspective, contrairement à World View, utilise l'hydrogène.

Le ballon de Space Perspective, contrairement à World View, utilise l’hydrogène.

SPACE PERSPECTIVE / AFP

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Les premiers vols sont prévus pour 2024. World View a enregistré plus d’un millier de réservations. “Le fait que les lancements du Grand Canyon soient déjà complets pour la première année prouve la demande du marché et un intérêt croissant pour le tourisme spatial”, déclare Ryan Hartman, son PDG. Depuis que le trio de milliardaires – Richard Branson, Elon Musk et Jeff Bezos – a lancé ces derniers mois des premiers vols touristiques spatiaux, des douzaines de start-up s’intéressent à ce secteur qui pourrait peser quelque 3 milliards de dollars d’ici à 2030, selon la banque UBS. Faut-il encore que tous ces vols soient autorisés par l’Agence fédérale de l’aviation. 

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