Tourisme de masse : 5 bonnes raisons de regarder le documentaire “The Last Tourist” sur BrutX

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En 1979, Costas Christ, aujourd’hui expert du tourisme durable et journaliste au National Geographic Traveler, pose le pied sur l’île de Ko Pha Ngan, au sud-est de la Thaïlande. Dans le documentaire “The Last Tourist”, disponible sur la plateforme BrutX, le journaliste se décrit comme le premier touriste à avoir foulé le sol de cet endroit paradisiaque, alors habité par quelques pêcheurs et leur famille.

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Il évoque son effroi lorsque, quelques années plus tard, il découvre en ouvrant un magazine des photos de milliers de touristes en train de célébrer la “Full Moon Party” sur les mêmes plages qu’il était le seul à avoir visitées une dizaine d’années auparavant.

“The Last Tourist”, un documentaire édifiant sur le tourisme de masse

Les questions du surtourisme, du tourisme de masse et de leurs conséquences sur l’environnement et les populations, sont au coeur de ce documentaire, qui explore différentes solutions éventuelles “pour sauver le monde de demain, tout en étanchant notre soif de voyage.”

“The Last Tourist” montre notamment comment le développement de l’aviation de masse a rendu plus qu’accessibles des destinations jusque-là préservées, et à quel point la démocratisation du tourisme, auparavant réservé à une élite, a conduit à des excès parfois choquants.

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Des données chiffrées effrayantes

Outre les images plus que parlantes, de nombreux chiffres sont avancés, à commencer par la fréquentation touristique annuelle de certains pays : 39,8 millions de touristes en Thaïlande, 2,4 millions en Equateur, 90 millions en France, 7,2 millions aux Bahamas ou encore 4,4 millions au Pérou.

Au total, le réalisateur Tyson Sadler a passé plusieurs mois à voyager dans une dizaine de pays, où il a interviewé des experts divers et variés pour tenter d’exposer le coût réel des voyages sur les communautés locales, mais aussi sur l’environnement et la faune.

Safaris, bateaux de croisière, animaux maltraités… les problématiques du tourisme de masse

Ces chiffres sont à mettre en perspective avec plusieurs problématiques abordées tout au long du documentaire, en un peu moins d’1 heure 40. Destinations “instagrammables”, bateaux de croisière, maltraitance d’animaux donnés en spectacle, volontourisme – et notamment bénévolat non-réglementé dans des orphelinats – ou encore retombées économiques du tourisme sur les populations locales…

“The Last Tourist” est assez exhaustif et donne la parole aux principaux intéressés, comme l’éthologue et anthropologue britannique Jane Goodall, pour évoquer le sort des animaux mis en scène dans diverses attractions. L’experte du tourisme Judy Kepher-Gona regrette quant à elle que les locaux ne soient “pas intégrés dans la chaîne de valeur du tourisme” dans de trop nombreux pays.

Une ode au tourisme responsable

Un constat se dessine en filigrane du documentaire : il devient de plus en plus urgent de responsabiliser le tourisme, et de plus en plus vital que les touristes soient plus conscients de leur manière de voyager. Ainsi “The Last Tourist” est-il un documentaire en faveur d’un tourisme responsable, plus durable, qui implique les populations locales et respecte leurs ressources.

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Voyager, oui, mais voyager autrement

Néanmoins, le documentaire ne tombe pas dans la culpabilisation des touristes, et apporte au contraire des pistes de réflexion pour endiguer le tourisme de masse. Le réalisateur a par exemple rencontré des femmes établies sur la route touristique menant au Machu Picchu, au Pérou, où elles fabriquent des couvertures, des vêtements et autres écharpes.

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En voyageant avec certains tour opérateurs, les touristes font un petit détour pour rendre visite à ces femmes autochtones, qui peuvent désormais vivre de leur production. Le documentaire montre aussi d’autres initiatives de “community tourism”, notamment la possibilité pour les touristes de loger chez l’habitant selon des règles établies par lui-même. Autant de clés inspirantes pour voyager en ayant conscience de son impact.

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