C’est la première fois qu’Olivia Grégoire participe à l’IFTM, dont la 44e édition se déroule Porte de Versailles à Paris du 20 au 22 septembre. L’occasion pour la ministre déléguée au Tourisme, en charge aussi des PME, d’évoquer les grandes lignes de sa feuille de route.
« Les ETI, ce sera l’un mes combats », a-t-elle souligné. « Il faut encourager les PME à se rapprocher pour être plus fortes, et en faire des entreprises de taille intermédiaire », les fameuses ETI. « C’est parfois difficile de partager une part de son capital. Et pour autant, c’est le chemin d’un tourisme plus performant et résilient. » Surtout à l’aune des crises passées et futures.
Pour la ministre déléguée au Tourisme, la France manque d’ETI par rapport à d’autres pays européens comme l’Allemagne. Par conséquent, le gouvernement compte mettre en place une équipe spécifique pour accompagner dans leur croissance quelques centaines de PME dans différents secteurs dont le tourisme. Objectif : les aider à se transformer en ETI grâce à des opérations de croissance externe, des partenariats…
Olivia Grégoire a aussi annoncé que 10 000 diagnostics numériques seront financés par le gouvernement, pour autant de TPE et de PME du tourisme. Afin d’en bénéficier, il leur suffit de contacter leur Chambre de commerce et d’industrie.
PGE : un taux de défaut de 5%
De son côté, Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, a interpellé la ministre sur le sujet des Prêts garantis par l’Etat (PGE). Environ 70% des entreprises du secteur ont fait appel aux PGE, a-t-il rappelé. Et la quasi-totalité pourront rembourser dans les délais prévus, soit dans les 4 ans. Mais 10% ne pourront pas respecter cette échéance.
Pour Olivia Grégoire, ces difficultés restent néanmoins très relatives. « Nous sommes sur un taux de défaut de moins de 5% sur la durée de vie des prêts », a-t-elle indiqué, en invitant les entreprises concernées à se tourner vers les conseillers départementaux à la sortie de crise et le médiateur du crédit.
La ministre a par ailleurs rappelé qu’elle poursuivrait le travail de concertation mené avec succès par Jean-Baptiste Lemoyne pendant la pandémie. Comme évoqué lors du Dîner des décideurs de L’Echo touristique, le comité de filière tourisme, créé en 2019, sera ainsi relancé d’ici quelques semaines. Avec des sous-comités thématiques.
D’autres priorités sont à l’agenda d’Olivia Grégoire : le tourisme responsable, l’attractivité des métiers, la poursuite du plan Destination France qui bénéficie d’un budget de 1,9 milliard d’euros. Avec, pour objectif final, le renforcement de la destination France pour qu’elle devienne la première en termes de recettes touristiques, en plus d’être n°1 au chapitre du nombre de visiteurs étrangers.
