Publié le : 01/01/2023 – 07:36
À partir du 8 janvier, les touristes chinois seront autorisés à voyager en dehors de leur pays, pour la première fois en près de trois ans. Une excellente nouvelle pour le tourisme en Europe et notamment en France où les Chinois représentent une large partie des touristes étrangers.
Ils avaient disparu du parvis de la Tour Eiffel, des vignes de Bourgogne ou du Bordelais. Avant la pandémie, chaque année plus de 2 millions d’entre eux visitaient la France. Leur destination européenne privilégiée. Ce retour des touristes chinois, de nouveau autorisés à voyager, ravit les professionnels mais il sera progressif.
Loin du niveau pré-pandémique
« Ce n’est pas parce que les Chinois peuvent voyager à partir du 8 janvier qu’ils vont voyager le 9 janvier. Un voyage en Europe pour un Chinois s’anticipe. Je ne pense pas qu’il y ait un retour important avant le printemps. On n’atteindra pas le niveau de fréquentation de 2019 en 2023 », explique Jean-Pierre Mas, président du syndicat des entreprises du voyage, au micro d’Alexis Bédu, du service économie de RFI.
D’autant que les Chinois dépensent quand ils sont en Europe. Dans l’hexagone, ils représentent 7% de la recette touristique, injectant 3,5 milliards dans l’économie française.
« Touristes à haute contribution »
« On a perdu en même temps les Chinois et les Russes pour des raisons différentes. Ce sont des touristes à haute contribution qui dépensent beaucoup pendant leur voyage, donc leur retour va créer une sorte d’appel d’air. Ils consomment énormément dans les grands magasins, les boutiques de luxe, le haut de gamme », poursuit Jean-Pierre Mas.
L’enjeu pour le secteur : amener les touristes chinois vers de nouveaux parcours dans l’hexagone. Un peu moins centré sur Paris.
Une douzaine de pays exigent désormais des tests négatifs pour les voyageurs venant de Chine
De nombreux pays prennent des mesures de contrôle à destination des voyageurs chinois. Ces derniers vont pouvoir, dès le 8 janvier, voyager en dehors de leur pays. Une première en près de trois ans. Problème, la Chine est submergée par une vague de contaminations record, les hôpitaux sont pris d’assaut par des personnes âgées, souvent peu ou mal vaccinées, et les crématoriums sont débordés.
Pour faire face à cet afflux de voyageurs, une douzaine de pays ont mis en place des mesures de contrôle. L’Australie est le dernier pays à demander un test PCR négatif pour les voyageurs en provenance de Chine. Canberra a pointé le « manque d’informations complètes » chinoises pour justifier sa décision. Plus tôt, l’Organisation mondiale de la santé avait souligné le même problème.
Ces derniers jours, le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Espagne, le Japon, la Corée du Sud et Taïwan ont également imposé un test Covid négatif ou un test à l’arrivée pour les voyageurs en provenance de Chine. Le Maroc est allé encore plus loin, en fermant ses frontières à tout voyageur venant de Chine, « quelle que soit leur nationalité ».
