Mais alors pourquoi tant de différences entre le déclaratif et le concret ?
Il y a une part de fantasme bien sûr, c’est l’effet « bonne résolution » : on a tous envie de manger cinq fruits et légumes par jour, mais un bon barbecue, on ne dit pas non. L’impression que, finalement, seul un petit groupe de voyageurs engagés, voire militants, priorise la démarche écoresponsable.
Mais il ressort aussi que c’est le manque de communication qui pose problème.
Il y a la défiance contre le greenwashing : le client n’a pas confiance et le professionnel n’ose pas s’affirmer de peur d’attirer la critique. Or, les voyageurs réclament de la transparence : ils sont 46 % à vouloir des preuves d’engagement.
Cette attente, couplée à la recherche de dépaysement, devrait amener les touristes à se tourner vers les hébergements insolites, les plateformes de logement, restauration ou voyage écoresponsables, labels… Mais ces offres sont encore trop peu connues du grand public.
Des professionnels engagés, mais peu ou mal valorisés, une méconnaissance de l’existant, mais aussi un secteur qui change moins vite que sa clientèle.
Pourtant, celle-ci n’attend pas la révolution du secteur, mais une simple évolution. Ainsi, leurs préférences pour un voyage durable de demain se tournent vers, finalement, des offres classiques : la majorité choisit des séjours hôtel club durable (37 %), puis viennent des circuits itinérants au cœur d’une région (21 %), le « green city break » (16 %), le séjour immersion nature (16 %) et enfin le séjour déconnexion bien-être (10 %).
Le message de cette étude est clair : dans le voyage comme ailleurs, si nous sommes prêts à changer nos habitudes, nous avons besoin d’y être aidés. Les voyageurs veulent du durable clé en main : aux professionnels de s’en saisir.