Destinations de vacances : le point sur les documents sanitaires exigés

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Le point sur les documents encore nécessaires d’une destination à l’autre, dans un contexte où le dispositif de contrôle sanitaire dans l’Union européenne a beaucoup évolué. Qu’en est-il du Canada, des États-Unis, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis, de l’Espagne…

Aux portes de la saison estivale, période propice pour le voyage, et à l’heure où la Chine recommence à confiner une partie de ses habitants, l’allègement du dispositif de contrôle sanitaire dans les aéroports marocains déboussole plus d’un voyageur.

En effet, cette situation contraste avec ce qu’ils ont pu vivre aux heures les plus chaudes de la pandémie où les documents sanitaires étaient systématiquement vérifiés par les agents de la police des frontières, en plus du contrôle réalisé à l’enregistrement.

Selon notre source, le basculement du régime de contrôle aux frontières, du systématique à l’aléatoire, s’explique par la réduction considérable du nombre de contaminations. N’empêche que, face à ce qui précède, nous avons estimé opportun de faire un point des documents encore valables pour quelques unes des destinations les plus prisées par les Marocains dans un contexte où le dispositif de contrôle sanitaire dans l’Union européenne a beaucoup évolué. Déjà, il va falloir montrer patte blanche pour quitter le territoire marocain.

Dans le sens de la sortie, la dose booster (D3) est obligatoire, si la deuxième dose vaccinale (ou celle de la dose unique du vaccin Johnson & Johnson) remonte à plus de quatre mois. Pour les personnes n’ayant pas reçu une dose booster et qui sont récemment guéries de la Covid-19, la 3e dose ne peut être administrée qu’après 4 semaines (28 jours) de la date de l’infection.

Ainsi, ces personnes peuvent quitter le territoire avec leur ancien pass vaccinal accompagné d’une attestation de guérison ou d’un test PCR négatif, en plus du résultat PCR ou du Test antigénique rapide documentant la dernière infection. Une fois arrivées à destination, tous les pays n’ont pas les mêmes exigences sanitaires.

À titre d’illustration, pour entrer au Canada, les tests préalables à l’entrée ne sont plus exigés pour les voyageurs entièrement vaccinés, et ce depuis le 1er avril 2022, Ces derniers doivent continuer d’utiliser ArriveCAN dans les 72 heures avant leur arrivée au Canada.

Pour entrer aux USA : que ce soit dans le cadre d’un séjour touristique ou de voyage d’affaires, les Marocains ne sont autorisés à pénétrer dans le territoire des États-Unis que s’ils sont en mesure de présenter avant l’embarquement, en plus de leurs documents de voyage, un certificat de vaccination complet depuis plus de 15 jours, un test Covid-19 négatif réalisé avant le décollage (Test PCR de moins de 48h ou test antigénique de moins de 24h).

Pour être considéré comme “vacciné” par l’administration américaine, vous devez avoir reçu votre dernière dose de vaccin plus de 15 jours avant votre départ. Seules deux doses de Moderna, Pfizer/BioNTech, AstraZeneca, Sinopharm, ou une dose de Johnson & Johnson contre la Covid-19 sont reconnus par les États-Unis. Ces conditions s’appliquent à la fois aux voyages aériens internationaux et aux voyages terrestres, lors du passage aux frontières.

Les adultes étrangers non vaccinés contre le coronavirus ne sont pas autorisés à voyager aux États-Unis. Il est probable que cette règle impérative soit maintenue pour un certain nombre d’années à venir, donc il est fortement recommandé de se faire vacciner pour pouvoir un jour envisager de voyager de nouveau aux États-Unis.

Pour entrer en Espagne, les voyageurs qui ont le certificat numérique Covid de l’Union Européenne, ou une équivalence, n’ont plus besoin de remplir le formulaire d’entrée «Spain Travel Health (SPTH)», par voie aérienne ou maritime. Le pass vaccinal Sinopharm, Pfizer, Johnson & Johnson est reconnu dans l’Union Européenne depuis le 15 septembre 2021. Aucun document supplémentaire n’est demandé, ni à l’embarquement, ni lors des contrôles sanitaires à l’arrivée.

Levée prochaine de la recommandation du port obligatoire du masque

L’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont annoncé, mercredi, la levée dès lundi prochain, de leur recommandation du port obligatoire du masque facial dans les aéroports et à bord des avions.

Les deux organismes expliquent que cette mesure tient compte des derniers développements de la pandémie, en particulier des niveaux de vaccination et d’immunité naturellement acquise, ainsi que de la levée des restrictions sanitaires dans un nombre croissant de pays européens.

Toutefois, précisent-ils, les règles relatives aux masques continueront de varier, au-delà du 16 mai prochain, selon les compagnies aériennes. Par exemple, les vols vers ou en provenance d’un pays où le port du masque est toujours obligatoire dans les transports publics (comme c’est le cas en Belgique) devraient continuer à «encourager» le port du masque.

D’après l’EASA et l’ECDC, les passagers vulnérables devraient, pour leur part, continuer à porter un masque facial quelles que soient les règles. Les voyageurs sont également ‘’encouragés’’ à respecter les mesures de distanciation dans les zones intérieures, y compris à l’aéroport, dans la mesure du possible.

Du côté des exploitants d’aéroports, ils seront tenus d’adopter une approche pragmatique à cet égard, en évitant d’imposer des mesures de distanciation si celles-ci risquent d’entraîner un goulot d’étranglement sur le trajet des passagers, surtout si ces mesures ne sont pas exigées au niveau national ou régional dans d’autres contextes similaires.

Contrôle à l’entrée ou au retour sur le territoire marocain

Le passeport vaccinal Covid-19 et le résultat négatif d’un test PCR de moins de 48 heures sont obligatoires. À cela s’ajoute une fiche sanitaire du passager, à télécharger en ligne avant embarquement (distribuée aussi à bord de l’avion), dûment renseignée, notamment l’adresse du passager et deux numéros de téléphone permettant de le localiser, en cas de besoin, pendant les 10 jours qui suivent son arrivée sur le territoire national.

À l’arrivée sur le territoire marocain, les passagers sont soumis de manière aléatoire à un test antigénique rapide au niveau des points d’entrée. Ici encore, il y a lieu de souligner le caractère aléatoire du test antigénique rapide. Idem pour le contrôle des documents sanitaires du voyageur.

Cet élément est à souligner, vu qu’aux heures chaudes de la pandémie, le contrôle des documents sanitaires était systématiquement réalisé par les agents de la police des frontières, en plus de celui effectué à l’enregistrement, en cas de positivité du test antigénique rapide à l’arrivée.

Si la personne est asymptomatique ou présente un tableau bénin, cette dernière sera soumise à un traitement en auto-isolement à domicile, ou à l’hôtel s’il s’agit d’un touriste, selon le protocole national en vigueur. Si la personne présente une symptomatologie modérée, elle sera prise en charge en milieu hospitalier, public ou privé, selon le protocole national en vigueur.

Il est également important de souligner que le bruit court, depuis quelque temps, d’un possible allègement de la double obligation de disposer d’un pass vaccinal valide et d’un test PCR négatif pour prendre un avion à destination du Maroc.

Selon une autre source, cet allègement devrait «entrer en vigueur avant le démarrage de l’opération Marhaba 2022». À travers un tel ajustement, les voyageurs par air et par mer, à destination du Maroc, seraient donc soumis aux mêmes exigences de document sanitaires.

Concernant les enfants

Aucune condition d’accès n’est appliquée pour les enfants de moins de 6 ans. Pour les jeunes âgés entre 6 et 18 ans, la seule condition d’accès est la présentation d’un test PCR négatif datant de moins de 48 heures, en plus d’un test antigénique rapide à l’arrivée.

Une entrée plus souple par voie maritime 

Pour les voyageurs à destination du Maroc, il est possible d’accéder au territoire marocain s’ils disposent d’un schéma vaccinal complet de leur pays de provenance, notamment d’un passeport vaccinal Covid-19 ou d’un résultat négatif d’un test PCR de moins de 48 heures.

Ici, les autorités n’imposent pas de conditions cumulatives. Il y a donc allègement de la double obligation de disposer d’un pass vaccinal valide et d’un test PCR négatif pour prendre un ferry à destination du Royaume.

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO

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