Roulotte, cabane perchée, yourte, tipi, wigwam, pigeonnier : les Tarnais rivalisent d’imagination pour proposer des hébergements insolites à la location. Effet “waouh” garanti.
La roulotte est un hébergement très prisé. On en compte une bonne dizaine en terre tarnaise. À Fontrieu, Christine Palouzier, agricultrice, propose une roulotte fabriquée par un menuisier du coin avec tout le confort moderne. Situé dans une clairière au milieu des bois, à seulement 3 minutes du lac de la Raviège, le lieu est magique.
C’est au pied de Castelnau de Montimal, qu’Aline et Christophe Galerne louent, depuis la mi-juillet, une roulotte conçue en Ariège : “Nous avons plaqué la vie toulousaine pour revenir sur la ferme des grands-parents”. Déjà 4 couples y ont séjourné. “Tous apprécient le jacuzzi sur la terrasse. Nous restaurons aussi un pigeonnier que nous proposerons à la location”, précise Christophe.
À Cambounes, c’est un dôme géodésique qui sert de nid douillet aux amoureux de nature. Native du village, Marie, 50 ans, confie : “Ça marche très bien ! Les gens peuvent admirer le paysage et le ciel étoilé depuis le couchage”. Pour limiter l’impact environnemental, le Dôme est équipé de toilettes sèches, d’une réserve d’eau et d’électricité produite par panneaux photovoltaïques.
Respectueux de l’environnement, les propriétaires d’hébergement insolites s’adressent le plus souvent à un public en recherche de courts séjours. “C’est parfait pour une escapade en amoureux”, sourit Jean-Christophe Lachize.
À Saint Julien du Puy, avec Sophie sa compagne, ils bichonnent leur wigwam, une tente amérindienne, au cœur de la ferme pédagogique Poppy and Co. Cette tente, en armature bois, est décapotable donnant l’assurance, depuis le lit Queen Size, d’une nuit sous les étoiles.
Effet “waouh” garanti
Magali Chambaud, à Cambounes, vous évite un voyage en Mongolie. La yourte des écuries de la Sabatarié a fait de nombreux adeptes depuis 2016 : “Nous accueillons beaucoup de citadins en recherche de dépaysement : “ils adorent l’espace circulaire et toute l’énergie qui s’en dégage”, dit-elle. Comme dans une yourte mongole le cercle ou “toono” en haut du toit est vitré et laisse passer la lumière…et les étoiles.
Pour un week-end pas ordinaire, vous pouvez coupler le séjour dans la yourte avec des promenades à cheval. “Pour découvrir le célèbre site du massif granitique du Sidobre et les monts de Lacaune ce « petit pays » de montagne bien authentique où la nature est encore sauvage et généreuse”, vante Magali.
“L’hébergement insolite s’adresse à une clientèle assez jeune qui recherche des séjours d’une ou deux nuits. L’aspect expérience nouvelle est très important”, souligne Fabien Massip, responsable qualité aux Gites de France Tarn. Les prix pratiqués sont souvent légèrement supérieurs aux locations classiques, par contre l’effet “waouh” est garanti.
Des vacances de nomades en roulotte ukrainienne
Claudia, étudiante en ingénierie informatique à Barcelone, et Adria son compagnon, professeur de musique dans une école primaire de Gérone, prennent tranquillement leur petit-déjeuner au pied de la roulotte, avant de poursuivre leur périple vers Rocamadour.
Claudia et Adria prennent le soleil après le petit-déjeuner
« Pour nos vacances en gîtes, on a voulu essayer ce mode d’hébergement. C’est pittoresque et confortable. On est contents de l’expérience. Avec ses petits cœurs ajourés dans les volets bleu ciel, on dirait la maison de Blanche-Neige » glisse Claudia, sensible à la décoration très soignée.
Adria, lui, apprécie l’agencement: la plaque vitrocéramique est petite, mais suffisante pour une paella pour deux. La table se déplie, la salle de bains et la chambre nous vont très bien. On voit que la propriétaire entretient la roulotte ».
Tous les deux ont dormi « super bien » après une soirée tapas à la Guinguette. Le quartier de l’Hortalisse – autrefois celui des maraîchers – est un des plus paisibles et des plus arborés de la ville.
Anne Capelle l’a choisi en s’installant à Gaillac en 2007. Elle avait envie d’une roulotte et pianotait sur internet pour en trouver une, sans résultat « Un jour, j’ai reçu un mail d’un fabricant, en Ukraine. Et c’est comme ça que la roulotte est arrivée là, il y a douze ans ». C’est un camion russe qui l’a transportée jusqu’à Gaillac.
Anne Capelle l’a bichonnée, mais sur le flanc exposé au soleil de l’après-midi, le bois souffre un peu. « J’ai des difficultés à trouver un artisan qui puisse effectuer les réparations ». La roulotte plaît, son environnement de verdure aussi. Claudia et Adria garderont un excellent souvenir de cette courte expérience de nomades sédentaires.