Deux ans plus tard, elle lance Dokocha (une marque de Dokojapan), une plateforme numérique qui permet de pénétrer l’univers du thé au Japon directement dans les zones de production, sans la contrainte d’un voyage organisé et en s’affranchissant de la barrière linguistique. Elle teste son innovation à Tokyo, mais c’est à Fukuoka, dans le sud-ouest du pays, ville jumelle de Bordeaux depuis 1982, qu’elle implante finalement son activité. Elle obtient un « start-up visa » sur place. Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, ne tarit pas d’éloges : « Elle reproduit l’œnotourisme là-bas, mais avec le thé. Cela me plaît beaucoup et montre que le terroir de Bordeaux peut être inspirant. C’est une très bonne idée. »
« Puissant outil de communication »
En 2020, c’est la pandémie. Cyrielle Thomas met provisoirement Dokocha en sommeil : « Il m’a fallu trouver autre chose. J’ai alors lancé DigiToMenu, une plateforme numérique qui supprime la barrière de la langue dans les commerces et restaurants. Elle ne sert pas seulement à comprendre des menus, c’est surtout un puissant outil de communication pour les commerces locaux. Ils utilisent DigiToMenu pour faire connaître leurs services, les produits, mais aussi leur histoire, leur culture. » Rapidement, son innovation est référencée par l’incubateur Google for Start-up.
