La Chine rouvre ses frontières aux voyageurs le 8 janvier 2023. Prix des billets, durée des vols… La reprise du tourisme pourrait s’accélérer dans une zone très prisée des Français.
C’était le dernier pays d’Asie fermé aux touristes. Verrouillée depuis près de trois ans, la Chine rouvre ses frontières aux voyageurs. À partir du 8 janvier 2023, l’Empire du Milieu abolira les quarantaines obligatoires à l’arrivée. Un test Covid de moins de 48 heures négatif sera tout de même exigé des visiteurs. La reprise des flux vers la Chine parachève la réouverture par à-coups de l’Asie aux touristes, un processus qui aura nécessité deux à trois ans en fonction des pays.
En mars dernier, Cambodge, Mongolie, Vietnam ou Singapour ouvraient le bal, suivis de la Malaisie en avril et du Laos en mai. En octobre, Inde, Japon et Thaïlande ouvraient à leur tour grand les bras aux voyageurs étrangers.
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L’Asie, destination privilégiée des touristes français
Le parc régional de Wulingyuan, situé dans le Hunan en Chine. AdobeStock
Une bonne nouvelle pour les Français, friands des destinations asiatiques. « On sent un fort regain d’intérêt de la part des touristes français, surtout pour le Japon, la Thaïlande, le Vietnam et, depuis quelque temps, l’Indonésie », appuie Guillaume Linton, PDG de l’agence spécialisée Asia Voyages.
Le déverrouillage de l’Empire du milieu a d’ores et déjà un impact sur le transport aérien, jusqu’ici assez désorganisé en Asie, malgré la reprise régionale du tourisme. « Les compagnies vont mettre en place davantage de vols vers la Chine. Les prix des billets d’avion pour toute l’Asie vont donc baisser », traduit Guillaume Linton. De quoi faire revenir davantage de touristes français.
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Deux ans pour que la Chine redevienne attirante
La grande muraille de Chine et ses 21.196 km sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. AdobeStock
Arrivant derrière le Japon, la Thaïlande, le Vietnam et l’Indonésie, la Chine n’est pas la destination asiatique la plus prisée des Français. Et « on ne s’attend pas à un effet d’engouement » avec sa réouverture, confie Guillaume Linton. L’image de l’Empire du Milieu a été particulièrement abîmée pendant les trois années de pandémie. Berceau du virus, sa politique zéro Covid très dure et, plus globalement, l’opacité de son système extrêmement répressif ont été « extrêmement dissuasifs ». D’autant qu’au vu de la flambée épidémique qui frappe aujourd’hui le pays, les touristes français peuvent « légitimement craindre » se retrouver coincés sur place en cas de Covid.
Par ailleurs, les prix des billets flambent toujours. « Pour l’heure, le nombre d’avions faisant l’aller-retour entre la France et la Chine reste le même, soit trois vols hebdomadaires » et en moyenne, un aller-retour dépasse parfois largement les 1500€ – contre 1100€ avant la pandémie. Guillaume Linton se montre toutefois confiant même s’il faudra « au minimum deux ans avant que le pays redevienne attractif aux yeux du voyageur ».