L’industrie du tourisme a retrouvé des couleurs, à l’échelle mondiale, pendant l’année 2022. Et, avec, la concurrence entre les destinations. La crise sanitaire pas totalement finie, l’inflation galopante, la géopolitique sensible… Comment la France tire-t-elle son épingle du jeu dans ce contexte encore mouvementé ?
Pour estimer l’attractivité de l’Hexagone sur une saison, Mabrian s’appuie sur les recherches de vols dans le pays d’origine, au cours du dernier trimestre 2022 pour des voyages prévus entre le 1er janvier 2022 et le 31 mars 2022. Et les compare aux données enregistrées pendant la période octobre/décembre 2018, pour des voyages prévus entre le 1er janvier 2019 et mars 2019 (la crise sanitaire ayant débuté dès la fin 2019 en Asie, et notamment en Chine). Et si les recherches sont en baisse sur les marchés portugais (2e), américains (4e) et indiens (10e), les autres destinations du Top 10 étudiées sont toutes en croissance. Au global, « les recherches de vols vers la France pour la période janvier à mars 2023 sont en hausse », précise Mabrian dans son étude. Elles ont augmenté en octobre (+49% par rapport à 2018), en novembre (+59%) et en décembre (+69%), témoignant ainsi d’une véritable reprise du tourisme international vers l’Hexagone.
 100vw, 883px” data-lazy-src=”https://i0.wp.com/www.lechotouristique.com/wp-content/uploads/2023/01/mabrian-1.png?resize=883%2C675&is-pending-load=1#038;ssl=1″ srcset=”data:image/gif;base64,R0lGODlhAQABAIAAAAAAAP///yH5BAEAAAAALAAAAAABAAEAAAIBRAA7″/>© Mabrian</p>
<p>Néanmoins, Mabrian précise que « la hausse des recherches n’engage pas systématiquement une amélioration de l’attractivité de la destination ». Par exemple, aux États-Unis, la hausse des recherches de vols vers la France est de 29% entre octobre et décembre 2022 par rapport à 2018. « Or, sur un million de recherches de vols effectuées par les Américains pendant cette même période (octobre à décembre), 3 000 concernent la France alors qu’en 2018 ce chiffre s’élevait à 4 219 ». La part de marché des recherches de vols concernant la France sur le territoire américain a donc régressé.</p>
<h2>Une connectivité aérienne inférieure à 2019</h2>
<p>Ces dynamiques de recherches interviennent alors que, cet hiver, la France présentera un niveau de connectivité aérienne inférieur à 2019, avec -19,2% de vols entrants et -9,1% de sièges prévus. Un écart avec l’hiver 2019 qui provient essentiellement de la capacité réduite en long-courrier (-48,7% depuis Hong Kong, -48% depuis le Japon, -9% depuis l’Inde ou encore -15% depuis le Brésil). Par contre, les capacités aériennes progressent au départ des Etats-Unis (+13%) et du Canada (+6%).</p>
<p><img data-attachment-id=)
