Le « retour des beaux jours pour le tourisme en France ». C’est ainsi qu’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée de l’artisanat, des PME et du tourisme, a commenté la saison estivale dont le mois d’août est traditionnellement l’épicentre.
« On se dirige peut-être vers une année record en termes de nombre de personnes qui seront parties en vacances, y compris pour des séjours marchands (avec hébergement payant, NDLR) entre juin et septembre », estime Guy Raffour, spécialiste du tourisme et responsable chaque année du baromètre Raffour Interactif qui analyse depuis une vingtaine d’années les vacances des Français.
Certains touristes étrangers de retour
« Les signaux confirment que l’activité touristique de 2019, déjà exceptionnelle, sera dépassée », ajoute-t-il, rappelant que cet été, 32 millions de Français de 15 ans et plus devraient partir en vacances, soit 58 % d’entre eux. Ce qui n’était jamais arrivé. « Il faut souligner que du gouvernement aux collectivités locales, en passant par des associations, les aides aux départs n’ont cessé de se multiplier ces dernières années », ajoute Guy Raffour qui pointe que les Français n’ont jamais eu une telle envie de partir.
Alors qu’un grand nombre de vacanciers se préparent à refaire leur valise, de nombreuses remontées du terrain confirment le succès de l’été 2022, du trafic ferroviaire ou aéroportuaire aux réservations dans les hôtels et, surtout les campings. Certains touristes étrangers sont aussi de retour, comme les Américains, tandis qu’une clientèle européenne est venue en masse goûter aux charmes de l’Hexagone.
La canicule a dissuadé les hésitants
Pour autant, certains estiment que même si le bilan de 2019 est égalé, il ne sera pas dépassé. « On attendait une clientèle de dernière minute qui n’est finalement pas venue, que ce soit en raison de la météo ou de tensions sur le pouvoir d’achat », indique François de Canson, président d’ADN Tourisme qui regroupe les comités régionaux et départementaux du tourisme, ainsi que les offices de tourisme en France.
Selon ce dernier, en outre, la fréquentation touristique n’a pas été homogène selon les territoires, les centres des grandes villes étant moins recherchés en raison de la canicule.