Publié19 février 2022, 07:02
Les réservations pour s’envoler à l’étranger sont en plein essor. Les compagnies aériennes et voyagistes anticipent pour l’été des niveaux proches d’avant la pandémie.
À Cointrin, entre le 1er janvier et mi-février, le trafic passagers s’est élevé à 51% par rapport à 2019.
20min/Vanessa Lam
Après deux ans de pandémie et de restrictions, le monde du voyage, durement frappé, semble prêt à redécoller, avec des voyants au vert depuis quelques semaines déjà. Hotelplan Suisse, le plus grand voyagiste du pays, a constaté une forte demande que ce soit dans ses agences ou sur internet depuis mi-janvier, quand le Conseil fédéral a décidé d’assouplir les règles d’entrée en Suisse avec le renoncement aux tests pour les personnes vaccinées ou guéries.
«L’envie de voyager chez nos clients est plus grande que jamais, relate Bianca Gähweiler, porte-parole de l’entreprise. L’entrée de nouvelles réservations se situe au niveau de 2019. Nous sommes heureux, la lumière au fond du tunnel est nettement visible.»
Budget plus élevé qu’avant le Covid
Les destinations les plus populaires actuellement sont l’Égypte, les îles Canaries, Dubaï, les Maldives et la République Dominicaine. Au printemps, une forte demande pour les Etats-Unis et la Floride en particulier est relevée. Pour l’été, à ce stade, ce sont les pays autour de la Méditerranée qui sont très courus, comme la Grèce, Chypre, l’Espagne et la Turquie, ainsi que les Etats-Unis en général.
«Nous voyons qu’en moyenne, les clients dépensent plus pour un voyage qu’avant la pandémie», ajoute Bianca Gähweiler. Elle explique que les séjours sont souvent plus longs ou plus luxueux: au lieu de partir une semaine, des clients réservent pour 10 jours ou deux semaines et se logent dans des hôtels quatre à cinq étoiles, au lieu de deux ou trois étoiles, avant le Covid.
Plus de 97’000 passagers à Cointrin
Du côté du secteur aérien, même si la prudence reste de mise, l’embellie semble se dessiner. À Genève-Aéroport, «semaine après semaine, le trafic remonte», rapporte Ignace Jeannerat, porte-parole de la plateforme aéroportuaire. Le week-end dernier (12-13 février) a même été le plus haut depuis la pandémie avec plus de 97’000 passagers cumulés sur deux jours.
«Nous nous attendons à une croissance continue d’ici l’été pour, nous l’espérons, atteindre un trafic en juillet et août nettement au-dessus de 60% du trafic de 2019.» Alors qu’à l’été 2021, plus de 100 destinations avaient été proposées depuis Cointrin, «2022 sera sans aucun doute au-dessus de ce niveau.»
Des niveaux proches de 2019
EasyJet dit anticiper des chiffres proches de ceux de 2019 pour les mois de juillet, août et septembre. «Les réservations d’été ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis la période pré-pandémie», relate la compagnie. Face à la demande, celle-ci a d’ailleurs lancé trois nouvelles lignes au départ de la Suisse: Izmir et Hammamet depuis Genève du 29 mars à octobre, et Héraklion depuis Bâle du 27 mars à octobre.
Pour sa part, Swiss a enregistré une nette amélioration des réservations ces dernières semaines pour l’Europe, et certaines destinations long-courriers comme Bangkok, Dubaï, Johannesburg et les Etats-Unis, tandis que les lignes asiatiques continuent d’être sous-exploitées. La compagnie déclare s’attendre aussi à «une très forte demande pour les mois d’été»: «Nous pensons pouvoir augmenter notre offre cet été à environ 80% de ce qu’elle était avant la crise», annonce Meike Fuhlrott, porte-parole de Swiss.
Pays méditerranéens et capitales du nord
Au niveau des court-courriers, les destinations les plus demandées pour Pâques et la saison estivale sont les pays du sud, comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Italie, indique la filiale de Lufthansa. Les vols pour le nord de l’Europe, comme Londres et Stockholm, sont également très prisés. Pour les destinations plus lointaines, Swiss s’attend à une forte demande pour les Etats-Unis, et à une nette hausse pour Johannesburg, Bangkok, Dubaï, Mumbai et Delhi.