« Les défis sont colossaux. Le secteur doit être aligné avec les attentes générationnelles, avec des objectifs RSE une maîtrise de l’empreinte carbone, avance le président de l’association Top French Hospitality and Tourism Schools.
Donnons l’envie de rejoindre ce secteur, en offrant un sens à leur engagement professionnel et qu’il ne soit pas en conflit avec des valeurs personnelles. »
« Nous avons un rôle fondamental à jouer d’intermédiaire avec nos industries pour leur expliquer les attentes de la génération Z », abonde Dominique Giraudier, CEO de l’Institut Paul Bocuse.
Autre frein : la vision bien souvent étroite de la palette des métiers que déploie le secteur.
« Il y a un préjugé, alors que les missions dans la plupart des postes amènent une diversité qui intellectuellement répond aux envies de la jeunesse qui veut bouger, zapper, faire du multi projets, etc… Evidement les grands groupes sont mieux placés que les petites entreprises pour trouver des solutions », affirme Richard Ginioux.
Fortement frappé par la crise sanitaire, la filière peut également faire peur aux parents qui souhaitent voir leurs enfants intégrés un autre secteur d’activité.
Pour créer une dynamique d’attraction, l’association se réjouit de la campagne de promotion lancée par le gouvernement qui renvoie sur le site : monemploitourisme.fr.
« 9 millions d’euros d’investissement sur deux ans et qui va s’intensifier avec des spots TV aux heures de grande écoute et sur les réseaux sociaux », précise Georges Rudas, président de l’Institut Français du Tourisme (IFT).
Outre les offres d’emploi, le site répertorie des fiches métier, des passerelles, des parcours. Et pourquoi pas bientôt un moyen de valoriser les écoles ?
« Sur les deux mois à venir, le site va générer deux millions de visiteurs grâce à la campagne de communication », prédit Georges Rudas.
Le monde de l’entrepreneuriat, des start-ups, séduit toujours autant selon Laurent Queige, à la tête du Welcome City Lab, mais reste à stimuler l’appétit pour l’innovation des étudiants des écoles de tourisme. « Seul 20% des candidats à l’incubateur viennent de ces écoles », regrette Laurent Queige.