Le programme est alléchant pour ceux qui ont envie de découvrir leur environnement, sans jouer les Lunévillois blasés ! La maison du tourisme du Lunévillois propose des visites guidées sur des thèmes très variés, comme le flottage du bois à Deneuvre, la bataille du pont à Baccarat, l’histoire de la médecine à Moyen… Ce mardi, lors des visites flash, un module destiné initialement à l’heure du repas aux salariés qui œuvrent quotidiennement dans la cité cavalière sans forcément y habiter, Alice Lambert emmenait un groupe de quatre personnes sur les traces des personnages lunévillois du XIXe et XXe siècle. Vous connaissez la rue Erckmann-Chatrian. Mais saviez-vous que ce nom de plume est celui de deux ex-amis, le célèbre Lunévillois et Alexandre Chatrian qui ont fait leurs études à Phalsbourg et auteurs, entre autres, de « L’Ami Fritz ». Émile Erckmann, lui, est par la suite revenu vivre à Lunéville où il mourra en 1899. Une statue située près du kiosque, dans le parc des Bosquets, lui rend hommage.
L’induction et l’esclavagisme
En passant par la place Stanislas, derrière le château, en vieille ville, le groupe a fait une halte devant la représentation d’Ernest Bichat, professeur de physique à la faculté des sciences de Nancy, un avant-gardiste qui a travaillé sur… l’induction !
Dans ces touristes d’un jour constitué d’une Lunévilloise, d’une Nancéienne, d’une habitante de Région parisienne (qui a vécu jusqu’à ses 17 ans à Lunéville) et d’un Vosgien, qui vit en partie à Lunéville, tous buvaient les paroles de la guide Alice Lambert, guide référente pour le XVIIIe mais passionnée d’histoire et par son métier. Elle leur a conté la vie du général La Salle dont la statue est le premier monument photographié par les touristes, avant qu’ils ne se tournent vers le château. « Pourquoi une statue d’un général messin à Lunéville ? Car réalisée en 1893, elle ne pourra être installée dans sa ville natale, alors annexée, sous peine de finir fondue pour construire des canons… Lunéville était une ville de garnison proche de la frontière. »
Dans les Bosquets, halte aussi devant la statue de Charles Guérin, poète, ami de Verlaine et fils aîné des faïenciers. La visite se terminait par la place des Carmes avec l’abbé Grégoire, à l’origine de l’abolition de l’esclavage et de la reconnaissance de citoyenneté des personnes de confession juives.