La fermeture des frontières terrestres avec l’Algérie a impacté gravement le secteur du tourisme en Tunisie. Une situation qui a poussé les professionnels du tourisme à lancer un appel en direction des autorités algériennes pour la réouverture des frontières terrestres, afin de faciliter l’entrée des touristes algériens en Tunisie à l’occasion de la saison estivale.
La Tunisie compte énormément sur les Algériens pour faire booster leur secteur touristique. Mais depuis la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays, les professionnels du tourisme en Tunisie enregistrent des pertes énormes faute d’afflux de visiteurs algériens. Un état de fait qui dure depuis plus deux années en raison de la crise sanitaire.
Mais avec l’amélioration de la situation sanitaire dans les deux pays et la levée des restrictions de voyage un peu partout à travers le monde, les professionnels du tourisme en Tunisie tablent sur le retour des touristes algériens à l’occasion de cet été. Mais cela devrait bien évidemment passer par la réouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie.
Les professionnels du tourisme en Tunisie plaident pour la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie
En prévision de la nouvelle saison estivale, une rencontre-débat sur le thème « Tourisme algérien en Tunisie : quelles perspectives pour la saison 2022 ? » a été organisée vendredi 10 juin 2022 dans la ville de Hammamet en Tunisie par plusieurs organismes en charge du tourisme. À cette occasion, le président de l’association de promotion touristique « Tourism Labs 24 » a soulevé le problème de la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie.
Dans une déclaration à l’agence de presse TAP, reprise par plusieurs médias tunisiens, Hédi Hamdi a affirmé que « la fermeture des frontières tuniso-algériennes présage des résultats pas très encourageants » pour la saison touristique, soulignant que sur les 9 millions de touristes étrangers ayant visité la Tunisie en 2019, plus de 3 millions étaient des Algériens. Les autres professionnels du tourisme présents à cette rencontre ont souligné que la Tunisie est « prête à accueillir les touristes algériens » dès cet été.
La Tunisie a perdu plus de 3 millions de touristes algériens en raison de la fermeture des frontières
Les participants à cette rencontre ont tenu surtout à évoquer les offres touristiques compétitives qu’offre la Tunisie aux Algériens par rapport aux autres pays. À ce propos, les intervenants ont affirmé que la compagnie tunisienne Tunisair est « prédisposée à augmenter le nombre de vols de l’Algérie vers la Tunisie ». La présidente de la Fédération tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) Dorra Miled a souligné l’impact de l’absence de plus de 3 millions d’Algériens sur le tourisme tunisien, depuis 2 ans, à cause de la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays.
93 % des touristes algériens passent par les frontières terrestres vers la Tunisie
La présidente de la FTH a d’ailleurs mis l’accent sur « la nécessité de l’intervention des autorités pour rouvrir, avant le début du pic de la saison ». Elle a aussi précisé que les postes frontaliers terrestres entre la Tunisie et l’Algérie sont les principales portes d’entrée des touristes algériens, avec 93 %. Un chiffre qui donne une idée sur les pertes subies par la Tunisie en raison de cette fermeture des frontières. Selon elle, les professionnelles du secteur tablent sur la réouverture des frontières pour réussir la saison touristique 2022 en Tunisie, après deux années de crise due à la pandémie.
À ce propos, le chargé des sections de la Fédération régionale des Agences de Voyages (FRAV), Sobhi Saidi, a fait savoir qu’environ 300 agences de voyages tunisiennes opérant sur le marché algérien ont déjà préparé la nouvelle saison touristique. Les agences en question ont effectué des réservations et conclu des accords avec des hôtels, en Tunisie, en prévision du retour des Algériens, dont le nombre est estimé à 1,7 million par an, selon Sobhi Saidi. « les agences de voyages sont en contact permanent avec leurs homologues algériens qui attendent à leur tour la réouverture des frontières », précise-t-il.
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