Après deux années difficiles, les Audois ont besoin de voyager. Les agences carcassonnaises spécialisées assistent à un net regain d’activités ces derniers mois. Et ce n’est pas plus mal.
Le téléphone d’Odile de Carrefour Voyages sur la zone du Pont Rouge de Carcassonne n’arrête pas sonner après cette pandémie qui se résorbe et des mois et des mois de silence. Idem pour Ciel Bleu Voyages , boulevard Camille Pelletan dans la bastide. Le directeur du groupe auquel appartient l’agence, Gregory Monna est heureux de voir que la reprise est bien là “. En 2020 nous étions pratiquement à l’arrêt avec 15% de notre chiffre d’affaire habituel, guère mieux en 2021 . Depuis le mois de décembre , nous assistons à un retour de la clientèle et particulièrement en ce mois d’avril. Les gens ont une très forte volonté de voyager à nouveau , frustrés qu’ils ont été durant de trop longs mois”.
Même discours à Carrefour Voyages avec Isabelle Bernard la co-gérante de trois agences : “Grâce aux formalités qui se sont assouplies , nous constatons une progression constante et cette envie de partir. Notre chiffre d’affaires est comparable à celui de 2019 et on s’attend à un été prometteur”.
A Ciel Bleu Voyages , Gregory Monna constate même une embellie , supérieure à il y a trois ans:” Nous n’avons jamais eu autant de réservations pour les mois de mai et juin . Des destinations majoritairement sur les îles , le soleil: les Canaries, les Baléares , la Crète , Chypre, Malte, la Sardaigne et hors espace Schengen un retour plus timide des voyages long courrier à cause du pouvoir d’achat . L’Asie est toujours verrouillé à double tour , l’Egypte revient dans la course et les Etats-Unis ont toujours leur contingent de fidèles” .
A Carrefour Voyages , les tendances sont identiques si ce ne sont certains départs à Dubaï de plus en plus prisés Saint Domingue qui n’a jamais fermé ses frontières alors que la Tunisie et le Maroc malgré leurs prix bas sont toujours un peu à la traîne . Les séjours ont tendance à s’allonger d’une semaine à 10/11 jours en moyenne et même 15 jours pour les destinations les plus lointaines.
Les deux voyagistes constatent que partout dans le monde , durant la Covid de nombreux travailleurs se sont éloignés de cette filière du tourisme, occasionnant des désagréments . “Hier j’ai du annuler une prestation de petit déjeuner à New York du fait d’un manque de personnel”. déplore Isabelle Bernard. Les voyagistes sont conscients d’avoir passer deux ans sur le fil du rasoir mais comme le stipule Isabelle Bernard qui tient à remercier le gouvernement français pour ses différentes aides qui ont pu maintenir le bateau à flot et leur éviter le dépôt de bilan. “Perdre 90% de son CA , cela parait fou. Heureusement l’Etat a pris en considération notre secteur “. Un conseil avec cette reprise , pour ceux qui comptent ou peuvent partir , ne vous y prenez pas au dernier moment, vous risqueriez d’être déçu, selon les professionnels du tourisme.
Les voyages d’affaires à la traîne
Dans l’ensemble si les voyages individuels ont de nouveau le vent en poupe , il n’en est pas de même pour les voyages de groupe , d’affaires qui sont autour de 50% de ce qu’ils étaient lors de l’avant crise sanitaire. Rien n’est facile , des prestations à flux tendu , un trafic aérien qui n’est pas revenu à la normale et de nombreuses régulations dans les vols . “Il n’y a pas que les trains qui ne partent pas à l’heure !”. Un peu compliqué dans la gestion au quotidien.