Le tourisme en Bretagne, c’est à vélo

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Il suffit d’entrer dans la gare de Quimper (Finistère) pour observer le nombre croissant de cyclotouristes. Tous les passagers ont un vélo à la main et cela rend compliqué l’accès à certains TER. Dominique parcourt le canal de Nantes à Brest presque tous les ans et désormais, “ça demande plus d’organisation pour partir faire du tourisme à vélo.” Elle et son amie Nadine avaient prévu de prendre une remorque pour stocker les affaires de camping, résultat, elles partent avec de simples sacoches. ” Avant on pouvait monter comme ça dans les TER et faire toute la Bretagne, maintenant, il faut réserver une place pour son vélo en espérant que ça concorde avec notre place assise” se désole Dominique. 

Les places se font de plus en plus rares dans les trains à cause de l’augmentation de la pratique du cyclotourisme. “Il y a beaucoup de monde sur les pistes cyclables” note Pierre, venu de la Drôme avec sa femme Marie-Hélène. Ils viennent pour la première fois en Bretagne, où les voies vertes sont “très agréables et bien aménagées.” Pour le couple, le cyclotourisme permet avant tout de “profiter de la nature, des paysages et de la tranquillité”. 

Voyager en toute liberté

La tranquillité, c’est ce que cherchent les nouveaux cyclotouristes. “On ne sait ni où on mange, ni où on dort” s’enthousiasme Jean, qui apprécie cette “liberté” à vélo. Bleuenne et Olivier découvrent la Bretagne à vélo pour la deuxième année consécutive. Ils partent de Quimper direction Saint-Guénolé et Loctudy. Un moyen de voyager “lentement et de déconnecter”. 

Sur les voies vertes, les cyclotouristes en herbe croisent les anciens. Jean et sa famille sillonnent les canaux tous les étés. Cette année, ils optent pour la voie verte, départ de Plomelin direction le Guilvinec en passant par Pont l’Abbé pour la première étape.  “Nous sommes en famille et puis nous pouvons transporter pas mal d’équipements” précise Jean en jetant un regard sur sa remorque remplie de tentes, de tapis de camping et d’affaires de plage. 

Ses deux enfants, Elise et Antoine savaient à peine marcher quand ils ont commencé à accompagner les parents en vélo ; désormais, ils sont au devant de la petite file indienne. “Ca laisse plein de souvenir !” s’exclame l’aînée ” l’année dernière, nous avons dû faire tout le voyage sous la pluie”. 

En vélo il faut effectivement braver les intempéries ou les fortes chaleurs, comme celles de cette année. Mais cela n’est pas près d’arrêter les passionnés de vélo, il suffit juste d’être un peu équipé, comme Michel. Sur le quai de la gare, prêt à monter dans le TER direction Quiberon, sa carte IGPN, scotchée au guidon, est plastifiée, les anoraks sont dans les sacoches à côté des bouteilles d’eau. Lui arrivera à trouver une petite place  dans le train. En dix ans, la fréquentation des vélos dans les TER de Bretagne a doublé. 

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