Dans le cadre de l’évènement TOTEC, TOM.travel a interrogé Stéphane Vincent-Montagnon, Co-fondateur de GreenFlow et WeGoGreenR, sur la transition écoresponsable des hôteliers et comment ces hébergements participent à la création d’un tourisme plus durable.
Quel est votre définition de l’hébergement écoresponsable ?
Un hébergement écoresponsable, cela va être un hébergement qui va faire attention à sa démarche, à son impact. Que cela soit dans la construction, dans la rénovation ou dans le quotidien, avec les mobiliers qui vont être mis en place, cela va être aussi avec l’impact auprès du voyageur. Cela va être les activités qui vont être proposées. C’est un tout.
Il n’y a pas une seule définition, c’est un état d’esprit. Ceux qui vont accueillir des voyageurs et qui vont faire attention à cet impact et leur proposer une autre façon de voyager.
Quels sont les leviers pour augmenter les parts de marché de ce type d’hébergement et venir participer à un tourisme plus durable ?
Alors il y a beaucoup de leviers qui existent. Il y a un premier levier qui est avec les voyageurs. On en parle énormément, il y a beaucoup d’études. Il y a 80% des voyageurs qui veulent voyager de manière plus authentique, plus proche, plus durable et qui vont chercher des hébergements écoresponsables. Ça, c’est l’envie. Maintenant, il faut qu’il y ait l’offre. Donc, il faut aussi accompagner les hébergements dans leur transition durable. Donc c’est ce qu’on propose aussi avec notre solution Green Flow. C’est un parcours d’accompagnement pour leur faciliter cette transition durable.
Et une fois qu’on aura ça, ça va être une vraie dynamique aussi d’ensemble. Parce qu’il y a des réglementations qui vont arriver. Mais on préfère que ce soit plutôt le voyageur qui permette de passer ce cap. Donc, clairement, ce qu’on a vécu avec la nourriture bio est en train de se passer sur le voyage. C’est à dire qu’il y a une envie côté voyageur d’avoir des vacances plus reponsables. Il y aura aussi des réglementations qui vont changer.
L’hébergement écoresponsable doit-il encore faire face à des préjugés ? Comment convaincre les plus sceptiques ?
Alors effectivement, il peut encore exister des préjugés dans la tête de chacun. Tout le monde a ses propres idées, ses propres conceptions. Ce qui va revenir le plus fréquemment, finalement, c’est les préjugés autour du prix et du confort. On imagine que ça va être plus cher et on imagine que ça va être moins confortable. Alors évidemment, il y a autant de cas de figure qu’il y a d’hébergement. Nous, ce qu’on voit sur notre plateforme de réservation WeGoGreenR c’est qu’on a un millier d’hébergements et que statistiquement, les prix ne sont pas plus élevés que sur les hébergements classiques.
On a même souvent des hébergements qui sont engagés de manière environnementale, mais seront aussi engagés vers un tourisme plus accessible, donc avec des prix plus bas. Donc clairement, l’impact prix peut être à la hausse, à la baisse ou neutre. Après en termes de confort, là c’est totalement faux pour le coup, parce que 80 % des choses à mettre en place pour être dans une démarche durable sont des choses qui ne sont pas perçues par le voyageur. Donc 80 %, ça va être autour de l’énergie, l’eau. Le voyageur, il ne voit pas tout ça.
Quel accompagnement proposez-vous pour aider les hôteliers dans cette transition ?
Dans notre entreprise, on a souhaité mettre deux solutions à destination des hébergements pour faciliter cette transition vers un tourisme plus durable. On a une solution qui s’appelle GreenFlow.pro, qui va être un service d’accompagnement pour les 90 % qui n’ont pas commencé et qui ne savent pas par où commencer.
Donc là, on va les prendre par la main et on va les aider dans un parcours complet qui va aller du diagnostic jusqu’à la commercialisation, en passant par de la formation et une centrale d’achat écoresponsable. Et puis, pour les 10 % des établissements qui ont déjà démarré, qui ont déjà avancé dans leur démarche durable, on a la plateforme de réservation wegogreenr.com qui va leur permettre d’être commercialisé et de faire savoir d’attirer des voyageurs qui vont être susceptibles d’être intéressés par ce qu’ils font. Et là, on a voulu une plateforme engagée environnementalement mais aussi économiquement, puisqu’on prend deux fois moins de commission que les plateformes classiques américaines.
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