Qui doit œuvrer pour rendre le tourisme tunisien plus attractif ? C’est la question qui a été au centre des échanges du panel sur le tourisme organisé en marge du salon de l’entrepreneuriat, Riyeda, qui s’est tenu les 15 at 16 mars à la Cité de la culture. En représentant 14% du PIB tunisien, ou de la production nationale, le tourisme est l’une des préoccupations des entreprises, au même titre que la transformation digitale et de la diversification des services.
Le secteur est demandeur de technologie et la technologie créée de la valeur en contribuant à l’expérience client. Pour Nada Ghozzi, directrice générale de l’agence Travelport, ” le challenge de l’agence de voyage est de valoriser ses offres en réfléchissant sérieusement à l’innovation en trouvant un moyen de rapprochement pour délivrer un service moderne et adapté “.
L’innovation n’est donc pas seulement technologique, elle peut aussi être stratégique, participative ou encire environnementale. Les retombées de l’intelligence collective sur le secteur touristique tunisien pour l’inscrire dans la tendance mondiale.
Le développement du numérique dans le secteur touristique a transformé la manière de voyager en ouvrant aux entreprises touristiques de nouvelles perspectives sur les marchés mondiaux. Le renforcement de la connectivité ainsi que la facilitation des transactions financières ont permis à certaines compagnies aériennes d’améliorer leurs pratiques commerciales.
” 60% de notre chiffre d’affaires est généré par les réservations faites sur les canaux digitaux et 70% des réservations sont réalisées sur notre application mobile ou sur notre site “, explique le représentant de la compagnie aérienne Nouvelair, Mehdi Mezghani.
Toujours est-il que les intervenants ont traité des problématiques induites par la lenteur des procédures administratives en Tunisie. Le directeur général de l’hôtel Dar el Marsa, Skander Mestiri, a fustigé les démarches administratives chronophages liées au paiement en devises. ” Près de 20% de notre chiffre d’affaires est généré par une agence de voyage étrangère. Les carcans de l’administration ne nous permettent pas de respecter les délais de paiement, ce qui nuit à l’optimisation de nos marges, revenus et visibilité sur le marché “.
Il a également insisté sur le fait que ” c’est aux professionnels de faire la communication touristique du pays et non pas aux autorités ou à l’ONTT étant donné qu’ils connaissent mieux les besoins des touristes à destination de la Tunisie.
Mariem Ben Yahia
Publié le 17/03/2022 08:05:55