Les deux années de crise sanitaire, marquées par une forte restriction des déplacements, ont formé un terreau fertile à de nouvelles aspirations et attentes de la part des Français, tout particulièrement en matière de voyage. C’est dans ce contexte que l’ifop a réalisé pour Kayak une étude destinée à étudier le rapport des Français à la travel therapy (ou voyage transformationnel). La travel therapy est en effet définie comme un mode de tourisme qui vise à transformer les individus. En d’autres termes, le voyage n’est plus appréhendé comme une « parenthèse » dans son quotidien, mais comme un mode de voyage permettant intentionnellement de grandir, apprendre et évoluer vers de nouvelles façons d’être pour se connecter au monde – et ce, de manière durable.
Fin 2022 quel état des lieux peut être établit à l’égard de la travel therapy ? Quelle est l’appétence des Français pour ce mode de voyage ? S’agit-il d’une nouvelle tendance qui va s’ancrer dans leurs pratiques sur le long termes ? Si oui, quelles formes prendront alors ces voyages ?
Les enseignements-clés de l’étude.
- Voyager pour transformer le cours de sa vie ? Une expérience pas si marginale … En 2022, près d’un quart des Français déclarent qu’ils ont déjà réalisé un voyage destiné à changer le cours de leur vie par le passé (23%).
- 1 jeune de moins de 35 ans sur 2 envisagerait de réaliser une travel therapy dans le futur, et ce principalement dans le cadre d’un voyage individuel.
- Des conditions de voyage guidées par une recherche d’introspection et de spiritualité. Les destinations les plus propices à la réalisation d’une travel therapy chez les répondants envisageant de réaliser un tel voyage sont ainsi les destinations dites « spirituelles » (Inde, Bali, Thaïlande, Mexique, Pérou, Chili, Saint-Jacques de Compostelle, La Mecque …), plébiscitées « en premier » par 24% des répondants ; devant les « destinations isolées » (Ecosse, Irlande, Nouvelle-Zélande, Larzac, Auvergne), qui sont citées « en premier » par 19% des répondants. 18% mentionnent également « en premier » les destinations « Grands espaces » (Etats-Unis, Canada, Islande). De manière plus minoritaires, 12% citent ensuite les destinations « épicuriennes » (Rome, Baléares, Îles Grecques), 10% une destination « Bucket list » (New-York, 7 merveilles du monde, Japon, Australie, Tanzanie) et enfin 9% les destinations « farniente » (Île Maurice, Seychelles, Maldives). 8% citent une autre destination.
- Ces conditions de voyage impliquent néanmoins des investissements importants, aussi bien en temps qu’en argent. Le budget idéal par personne estimé est supérieur à 1500 € pour une durée idéale d’un mois ou plus.
