Réceptionnistes, serveurs, personnel de chambre, cuisiniers, masseuses, comptables, le secteur du tourisme thaïlandais souffre toujours de manque de main d’œuvre au sortir de la crise du Covid
Environ 10.000 postes seraient à pourvoir un peu partout dans le royaume, Phuket en tête, selon une étude du ministère thaïlandais du Travail réalisée auprès de plus de 30.000 entreprises du secteur, rapporte le Bangkok Post.
Pour faire face à la pandémie de coronavirus, la Thaïlande a choisi de sacrifier le secteur entier du voyage, déjà malmené par la crise sanitaire, imposant sur plus de deux années des mesures sanitaires strictes qui ont fait passer le nombre de visiteurs étrangers de près de 40 millions en 2019 à seulement 428.000 en 2021.
La crise du Covid a ainsi ruiné des milliers d’entreprises et jeté des millions de personnes au chômage technique, sclérosant un écosystème complexe de personnels qualifiés et de prestataires spécialisés, et nombres de ses ramifications peinent aujourd’hui à se raviver.
Comprenant que la crise allait durer, certains professionnels se sont immédiatement reconvertis dans d’autres activités, d’autres sont d’abord rentrés dans leur province d’origine pour travailler dans l’affaire familiale ou retrouver une nouvelle situation dans laquelle ils se sentent bien et ne veulent plus revenir.
Face à cette pénurie de main d’œuvre, le ministère du Travail a rencontré les représentants des principales associations professionnelles du royaume – hôteliers, agents de voyage, spa, etc.- afin de trouver des solutions.
Le président de l’Association des agents de voyage de Thaïlande (ATTA), Sisdivachr Cheewarattanaporn, a proposé pour résoudre le manque de guides touristiques que le gouvernement assouplisse la loi pour permettre à des non-thaïlandais de travailler comme guide.
Le gouvernement, qui tablait sur un objectif de 21 millions de touristes étrangers pour 2023 avant que la Chine ne lève ses restrictions sur le voyage début janvier, vise désormais 25 millions d’arrivées pour cette année.