Le tourisme est-il voué à abîmer le Dodécanèse ? Au large du littoral turc, ces îles grecques envoûtent par leur beauté rocailleuse et leur histoire animée. Un chapelet de conquérants (Romains, Ottomans et Italiens) y ont laissé leur empreinte sur l’architecture et la gastronomie, entre mille autres choses. De nos jours, les envahisseurs ne viennent pas pour faire fortune, mais pour faire des selfies sur les îles les plus connues du Dodécanèse comme Léros, Patmos et Kos.
D’autres îles moins fréquentées comme Kárpathos, à mi-chemin entre la Crète et Rhodes, doivent compenser la nécessité économique qu’est le tourisme en prenant en compte le stress environnemental qu’il génère. Sur ce terrain aride et accidenté où l’on produit lait et miel, de nombreuses familles élèvent des abeilles et fabriquent leur propre beurre et leur propre fromage. Les églises blanches et solitaires de Kárpathos, ses villes usées par le temps et ses traditions anciennes sont susceptibles d’attirer les visiteurs aventureux qui fuient les îles noires de monde des Cyclades comme Mykonos et Santorin. Toutefois, la rareté de l’eau potable et ses capacités de recyclage limitées posent quelques défis.
(Les trésors cachés de cette île grecque attireront-ils les voyageurs ?)
Selon Evangelina Agapiou, fondatrice d’Ecotourism Karpathos, un des aspects importants du tourisme durable est d’impliquer autant d’habitants du cru que possible, que ce soit par le biais de démonstrations de vinification traditionnelle ou d’excursions de pêche nocturnes en compagnie de pêcheurs.
« En anglais, la définition d’éco se rapporte plus à ‘écologique’, explique-t-elle. Tandis qu’en grec, ‘ecos’ signifie maison, terre, communauté. Donc, réunir les gens, c’est de l’écotourisme. »
Ghana
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