On peut être technophile sans être idolâtre. C’est le cas de Sophie Lacour, docteure en sciences de l’information et de la communication, chairewoman de la chaire Tourisme et Innovation de l’ESTHUA et fondatrice d’Advanced Tourism, cabinet d’expertise autour de l’innovation dans le tourisme notamment.
Loin de penser que la technologie nous sauvera tous, elle y voit pourtant l’une des réponses possibles. Par exemple, dans la gestion des flux (d’eau, d’énergie, mais aussi de voyageurs), où l’intelligence artificielle peut apporter des solutions de développement durable.
Pour elle, l’avenir de la tech se situe plutôt dans le retrofit, cette manière de moderniser des technologies passées pour les adapter au présent ; ou dans la low tech, c’est-à-dire l’utilisation de matériaux naturels et biosourcés, appliquée à un usage résultant de la nécessité individuelle ou collective.
Le rapport low tech / tourisme ne vous saute pas aux yeux ?
À elle, si, et c’est ça, après tout, l’innovation : voir plus loin que les autres : « la low tech, c’est ce qui m’anime en ce moment explique-t-elle.
Il y a des choses extraordinaires ! Par exemple dans la restauration, toute cette démarche où vous mangez vos couverts. (…) Un peu comme le trajet qui fait partie de la destination, eh bien le couvert fait partie du repas ».
