Trente représentants d’entreprises et d’organismes ont approfondi leurs connaissances sur le tourisme durable en compagnie de la spécialiste, Kate Germain, lors d’un webinaire présenté le 15 novembre dernier. L’événement, qui se tenait à l’initiative de Tourisme Kamouraska et de la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) du Kamouraska, avait comme objectif de faire connaître davantage les différents volets du développement durable dans le secteur touristique.
«Les entreprises et organisations touristiques présentes sont maintenant mieux outillées pour développer une offre plus écoresponsable et connaissent davantage les services, programmes et outils disponibles pour passer à l’action», souligne Isabelle Chouinard, conseillère en développement économique à la SADC du Kamouraska.
De son côté, Yvonne Tremblay, directrice générale de Tourisme Kamouraska, a tenu à mentionner que le Guide touristique du Kamouraska, en plus du nouveau site Web www.tourismekamouraska.com, regroupe maintenant les initiatives des municipalités en matière de tourisme responsable telles que l’ajout de commodités publiques, de sites protégés ou de bornes de recharge pour les véhicules électriques.
UNE PRÉOCCUPATION CONSTANTE
Kate Germain, directrice Connaissance et veille stratégique à la Chaire de tourisme Transat, a mentionné que, de plus en plus, les touristes tiennent compte de leur impact sur l’environnement et veulent se rapprocher de la nature. Cette préoccupation, dit-elle, rejoint tant les visiteurs québécois qui veulent découvrir leur province que les voyageurs internationaux, et ce, dans tous les groupes d’âge.
Néanmoins, plusieurs personnes se font encore l’idée préconçue que le tourisme durable coûte plus cher et que l’offre est peut-être même absente. Or, plusieurs initiatives locales voient le jour chaque saison touristique. Ce mouvement vers un tourisme écoresponsable s’accentue au sein de l’industrie du voyage, a-t-elle ajouté.
MAILLAGES
Effectuer des maillages entre différentes activités sous la forme de partenariat ou de coopétition permet de maximiser les retombées socio-économiques, dit-elle. Mme Germain soutient que le respect des cultures et le fait que les communautés participent au développement touristique sont deux éléments importants. «Valoriser le patrimoine, c’est aussi une façon de le protéger», dit-elle.
De belles actions sont faites en matière de gestion durable, mais elles ne sont pas connues, souligne Kate Germain. Les entreprises devraient davantage rendre publiques les pratiques responsables qu’elles ont adoptées.
INITIATIVES LOCALES
Quelques participants au webinaire ont témoigné de quelques-unes des initiatives qu’ils ont mises en place. Trois entreprises liées au domaine de l’hébergement et de la restauration affirmaient favoriser davantage l’approvisionnement local. L’une d’elles disait aussi faire de la promotion auprès de la clientèle des cyclistes et des marcheurs. Pascale G. Malenfant, conseillère en développement mycologique et innovation à la MRC de Kamouraska, mentionnait les efforts réalisés pour faire du Kamouraska une destination mycologique.