Grasse, territoire privilégié pour les gens du voyage? Quelques mois après l’installation d’une centaine de caravanes sur un terrain près du golf Saint-Donat pendant plusieurs semaines, voilà qu’une dizaine d’autres engins se sont présentés dans le sud de la ville. Cette fois-ci, cette communauté a pris la direction de la route de la Paoute afin de pénétrer sur un terrain communal, tout près du refuge animalier ASA06.
Alors qu’ils fracturaient le portail, un équipage de police municipal a pu se rendre sur les lieux. À leur arrivée, quatre caravanes s’étaient déjà installées illégalement sur le terrain. Les policiers ont procédé à un blocage total du site, empêchant le reste du convoi d’entrer. Les agents ont pu recevoir le soutien de la police nationale ainsi que de 20 CRS venus en renfort.
“Tenir bon sur ces sujets”
“S’imposer en force, user de subterfuges pour déjouer les forces de police et entrer dans des lieux privés ou sur des terrains municipaux sans autorisation sont des comportements inacceptables”, souligne Jérôme Viaud sur les lieux. La raison de leur venue? Une demande d’autorisation de s’installer sur un terrain à Grasse qui serait resté sans réponse de la part de l’État. “Une provocation”, en déduit le maire pour qualifier les actes des gens du voyage. “On ne peut pas laisser des personnes s’octroyer le droit d’annexer n’importe quel terrain. Je veux tenir bon sur ces sujets.” Le maire de Grasse comptait lancer une procédure de référé aux fins d’expulsion si les gens du voyage avaient maintenu leur présence sur le terrain communal. Il n’en sera rien.
Après six heures de discussion entre les services de l’État et la communauté, cette dernière a pris la décision de quitter le hameau du Plan de Grasse afin de retourner sur leur précédent lieu de séjour, Mouans-Sartoux. Après 18 heures ce dimanche soir, les caravanes commençaient à quitter les lieux.