Les touristes ont réinvesti Paris cet été. Une bouffée d’oxygène pour les professionnels du secteur après plusieurs années rendues très difficiles par la crise sanitaire.
Les touristes de retour en force en France cet été. La reprise est excellente pour le secteur, après trois années plombées par la crise du Covid-19. En Île-de-France, le chiffre d’affaires a même dépassé pour la première fois en trois ans celui de 2019 et l’avant crise sanitaire. Avec notamment une augmentation de 35% des réservations dans les restaurants cet été par rapport à l’année dernière, selon le cabinet de conseil Protourisme.
Devant la cathédrale de Paris, les touristes enchaînent les photos. Pour Raquel, une touriste mexicaine, c’est son premier voyage à Paris, et elle l’a attendu longtemps.
“Nous voulions venir depuis deux ans, mais c’était impossible avec la pandémie. J’ai toujours peur quand il y a du monde mais ça ne nous empêche pas de profiter au maximum de Paris”, assure-t-elle.
Lunettes de soleil sur le nez, Bethel est venue de New York avec son mari et ses beaux-parents. C’est la sixième fois qu’elle visite Paris, mais elle n’était pas revenue depuis le début de la crise sanitaire. “C’est intéressant de voir à quel point la vie à repris. Nous ne pensions pas qu’il y aurait autant de touristes”, indique-t-elle.
Des chiffres de vente en hausse
Tout proche, dans la bijouterie Domdam, les touristes étrangers se pressent devant la vitrine. Un soulagement pour Siryne, la vendeuse, après trois ans de difficultés. “Des Espagnols, des Américains, des Allemands… Il y a une semaine, à peu près, il y avait des personnes d’Amérique Latine et sur une seule vente, on était déjà à 500 euros”, assure-t-elle. En revanche, manquent à l’appel les touristes chinois en raison des restrictions sanitaires et de nombreux russes en raison du conflit ukrainien.
Même constat pour Loris. Il est serveur à la Bucherie, un restaurant voisin.
“C’est une renaissance, on fait beaucoup de chiffres, ça fait plaisir. En plus, les étrangers ont la culture du pourboire. Ils arrivent sur les tables, ils lâchent beaucoup d’argent. Rien à voir avec la clientèle française”, pointe-t-il.
Le retour de certaines nationalités reste cependant plus lent. C’est le cas pour les touristes chinois ou russes.