Spud et la vie dans le parc national de Grand Teton

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King est le premier cheval de selle qui m’a été assigné lorsque, en tant qu’employé saisonnier, je passe l’été 1959 en tant que garde forestier de patrouille dans l’arrière-pays du parc national de Grand Teton. Mon deuxième jour de travail – lors d’un enchevêtrement dangereux en hauteur sur le sentier escarpé et escarpé de Death Canyon – je découvre que King a une patte avant faible. Devoir le renvoyer pour une autre monture est une déception. C’est un beau demi-morgan noir avec un beau caractère.

Ours du parc national de Grand Teton

King a déjà été remplacé quand je viens travailler le lendemain matin. Mon nouveau cheval de selle, Spud, attend dans le corral du White Grass Ranger Station avec Sandy, mon cheval de bât.

Pour le reste de l’été, Spud et moi patrouillons dans l’arrière-pays de Grand Teton. Sandy, enfermé à White Grass, me suit lors de mes voyages de réapprovisionnement hebdomadaires dans Death Canyon et transporte mon camp lorsque je suis affecté à des patrouilles de deux ou trois jours.

cheval de patate
Photo. Spud (Photo, Don M. Ricks)

Spud est un petit bai indéfinissable, 14 mains, qui est solide, un travailleur acharné et dévoué. Apparemment harcelé au ranch par les autres chevaux, il semble content de vivre seul dans les montagnes avec moi.

Le matin où je prends livraison de Spud, nous partons pour notre première ascension dans Death Canyon. Spud s’arrête brusquement à un quart de mile de White Grass. Il attend calmement pendant qu’un ours noir sort des broussailles et traverse le sentier à 15 mètres devant nous. Puis il passe à autre chose. Je suis impressionné.

Ours du parc national de Grand Teton

Spud peut cependant être effrayé. Il se cabre un jour quand un couple de randonneurs, faisant la sieste sous un épicéa à côté du sentier, nous surprend tous les deux en se redressant brusquement. La corne de selle m’attrape carrément dans le sternum, le faisant craquer. Pendant quelques semaines, me lever du lit le matin est le travail le plus difficile que j’aie fait de toute la journée.

Spud et moi apprenons à nous faire confiance. Quand vient l’heure de déjeuner en patrouille, je lui trouve un carré d’herbe, desserre sa sangle, accroche sa bride au cornet de selle et le laisse paître. Je cherche un endroit ombragé près du ruisseau pour manger et, parfois, je fais une sieste de vingt minutes. Quand je me réveille, Spud m’attend à quelques pas.

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