La crise Covid a parfois du bon ! Les touristes ont modifié leurs habitudes et souhaitent se diriger vers un tourisme vert et de proximité. Le territoire répond à ces critères et en bénéficie.
Janvier 2020, les premiers cas de Covid se déclarent en Europe. Quelques semaines plus tard, c’est l’ensemble du continent qui est confiné pour parvenir à stopper l’épidémie. Au mois de mai, ce que l’on appelle désormais la première vague est passé, et les pays se déconfinent peu à peu tout en mettant en place des restrictions sanitaires qui vont du port du masque à l’interdiction de voyager à l’étranger, en passant par la distanciation sociale.
L’appel du grand air
À l’approche des grandes vacances et après avoir été enfermés pendant des semaines, les Français ont besoin d’un bon bol d’air. Ce qui va favoriser les destinations proposant un tourisme vert, au milieu de grands espaces naturels : ” 2020 et 2021 ont été d’excellentes saisons. Le positionnement de notre offre touristique, basé sur le cyclotourisme et la randonnée combiné aux vastes espaces naturels de notre région, était le cœur de cible des vacanciers français ” résume Romain Shockmel, directeur de l’office de tourisme Ardèche hautes vallées qui rayonne sur l’ensemble du territoire.
Loin du tourisme de masse de la Basse-Ardèche, les Boutières ont donc profité de la situation sanitaire, et la demande en hébergement locatif a explosé : ” Le retour des hébergeurs est très bon. Sur certaines semaines, tout était complet et ils ont dû refuser du monde. Le parc de locations doit s’étoffer pour les années à venir. Sur notre secteur, Il y a encore de la place. Il faut donc en profiter pour créer de nouvelles offres d’accueil ” précise le directeur.
Une ombre au tableau
La base aquatique Eyrium a été victime de retards dans les travaux de rénovation à cause des confinements successifs, et d’une météo capricieuse pour la réouverture 2021. Le bilan n’est donc pas à la hauteur des attentes : ” Avec un budget de rénovation important aux alentours des 500 000 €, nous avions besoin d’un bon calendrier et d’un bon démarrage. Or, à cause du Covid, non seulement les travaux ont pris du retard repoussant l’ouverture de 15 jours, mais aussi, il y a eu la mise en place du pass sanitaire, dès le mois de juillet. À cela, s’ajoute une météo capricieuse qui n’a pas stimulé les gens à venir se baigner. Les chiffres sont mauvais ” détaille Antoine Cavroy, maire de Saint-André-en-Vivarais et vice-président de la communauté de communes Val’Eyrieux en charge du Tourisme.
” Une bonne saison à venir “
Si la crise sanitaire a donné des envies de grand air aux Français, les conséquences de la guerre en Ukraine sur les coûts des carburants vont les inciter en outre à un tourisme de proximité. Là encore, les Boutières ont leurs cartes à jouer : ” Certes, les voyages à l’étranger sont de nouveau possibles. Mais avec la hausse des tarifs de l’énergie, nombreux sont ceux qui vont choisir une destination assez proche de chez eux. L’Ardèche bénéficie d’une position assez centrale, ce qui va nous permettre aussi de profiter de la venue de vacanciers étrangers, comme les Suisses par exemple” explique Romain Shockmel, tandis que Léa Ville, chargée de communication à l’office de tourisme, poursuit : ” Tous les voyants sont au vert. Les hébergeurs, qui nous communiquent leurs taux de réservation, sont très satisfaits et parlent d’une bonne saison à venir. Pour beaucoup, le Covid a eu un effet de prise de conscience sur le besoin de se ressourcer et de faire du sport. Notre région et les offres que nous développons répondent parfaitement à cette attente. La saison 2022 devrait être dans la continuité des deux précédentes.”